La mise à l'épreuve du pouvoir d'action et des résistances créatrices des travailleurs sociaux en France
In: Reflets: revue ontaroise d'intervention sociale et communautaire, Band 27, Heft 1, S. 126
ISSN: 1712-8498
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In: Reflets: revue ontaroise d'intervention sociale et communautaire, Band 27, Heft 1, S. 126
ISSN: 1712-8498
International audience ; La notion d'exclusion sociale est mobilisée afin de qualifier une multiplicité de publics et de situations. Elle apparaît donc comme une notion 'fourre-tout', qui a conduit plusieurs sociologues à élaborer des conceptualités alternatives, en déplaçant l'étude des processus d'exclusion sociale vers celles des processus de désaffiliation (Castel, 1990), de disqualification (Paugam, 1991), de désinsertion (Gaulejac, Taboada Léonetti, 1994a) [1] et de déliaison (Autès, 2000). Ce sont surtout les problématisations des processus d'exclusion qu'élaborent Vincent de Gaulejac en sociologie clinique et Michel Autès en sociologie politique que nous présenterons et discuterons dans cet article. Leurs approches ont la particularité de questionner les processus d'exclusion dans leurs effets sur la subjectivité des acteurs, en tant qu'ils participent à l'altération de leurs sentiments d'identité et mettent à l'épreuve leur subjectivité. Après avoir montré en quoi l'exclusion constitue un « concept-horizon » de la sociologie (Paugam, 1996 : 566) et souligné certaines de ses limites heuristiques, nous présenterons donc les conceptualités alternatives que proposent Vincent de Gaulejac et Isabel Taboada Léonetti (à travers le concept de désinsertion) ainsi que Michel Autès (à travers le concept de déliaison).
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International audience ; La notion d'exclusion sociale est mobilisée afin de qualifier une multiplicité de publics et de situations. Elle apparaît donc comme une notion 'fourre-tout', qui a conduit plusieurs sociologues à élaborer des conceptualités alternatives, en déplaçant l'étude des processus d'exclusion sociale vers celles des processus de désaffiliation (Castel, 1990), de disqualification (Paugam, 1991), de désinsertion (Gaulejac, Taboada Léonetti, 1994a) [1] et de déliaison (Autès, 2000). Ce sont surtout les problématisations des processus d'exclusion qu'élaborent Vincent de Gaulejac en sociologie clinique et Michel Autès en sociologie politique que nous présenterons et discuterons dans cet article. Leurs approches ont la particularité de questionner les processus d'exclusion dans leurs effets sur la subjectivité des acteurs, en tant qu'ils participent à l'altération de leurs sentiments d'identité et mettent à l'épreuve leur subjectivité. Après avoir montré en quoi l'exclusion constitue un « concept-horizon » de la sociologie (Paugam, 1996 : 566) et souligné certaines de ses limites heuristiques, nous présenterons donc les conceptualités alternatives que proposent Vincent de Gaulejac et Isabel Taboada Léonetti (à travers le concept de désinsertion) ainsi que Michel Autès (à travers le concept de déliaison).
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In: Le Sujet dans la Cité: revue internationale de recherche biographique, Band 7, Heft 2, S. 151-162
ISSN: 2263-7516
À partir d'entretiens collectifs menés auprès d'auxiliaires de vie sociale et d'aides-soignantes à domicile, nous soutenons que leurs logiques d'action clinique et soignante résistent à la logique gestionnaire prescrite dans ces métiers. Leur souci de l'autre transparaît dans leur capacité à accueillir la parole singulière du bénéficiaire, être à l'écoute de son éprouvé, à travers un sens de l'accueil qui se situe aux antipodes de l'idéologie consumériste du client roi.
In: Le Sujet dans la Cité: revue internationale de recherche biographique, Band 7, Heft 2, S. III-III
ISSN: 2263-7516
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
International audience ; Fugier, P. (2012). « La complexe captation du sensible », SociologieS, Grands résumés, La démocratie insensible, URL : http://sociologies.revues.org/3758 Comme le précise d'emblée l'auteur, l'originalité de son ouvrage réside dans le fait que sa sociologie critique du libéralisme se réalise par le prisme de la subjectivité. L'approche se veut donc compréhensive, attentive au sens que les individus donnent à leurs actions, à leur vécu singulier de la modernité libérale ou encore à leur sensibilité, conçue comme « la modalité d'un rapport à soi » et « d'un rapport au monde ». Autant d'aspects qui constituent le registre existentiel de la réalité sociale, lequel tend à être négligé par les sociologies critiques, trop souvent focalisées sur les registres macroéconomique, idéologique ou organisationnel des phénomènes sociaux. Une autre sociologie critique s'avère néanmoins elle aussi « sensible » au sensible, la sociologie clinique. C'est avant tout à partir de ce paradigme que nous discuterons cet ouvrage, pour en soulever autant la portée heuristique que quelques-uns de ses points aveugles. La thèse critique du libéralisme de Matthieu de Nanteuil affirme que sa bureaucratie, son positivisme et son rationalisme outranciers étouffent et négligent la subjectivité des individus. Ce que nous pouvons traduire dans le langage de l'analyse institutionnelle par la mise en suspens ou le refoulement (la mise à l'écart) de leurs capacités instituantes ou encore de leur empowerment (leur pouvoir d'action). En s'inspirant de l'actionnalisme tourainien, Matthieu de Nanteuil défend quant à lui que la prise de contrôle des individus de leur propre « historicité » constitue le principal enjeu des luttes collectives dans lesquelles ils s'engagent et par lesquelles ils font, défont et refont le droit et la politique de leur société, parfois « au péril de leur vie ». Mais ce sont davantage des « classes objets » qui se trouvent aujourd'hui instituées, dont la subjectivité est réduite à leur objectivation, pour ...
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International audience ; Fugier, P. (2012). « La complexe captation du sensible », SociologieS, Grands résumés, La démocratie insensible, URL : http://sociologies.revues.org/3758 Comme le précise d'emblée l'auteur, l'originalité de son ouvrage réside dans le fait que sa sociologie critique du libéralisme se réalise par le prisme de la subjectivité. L'approche se veut donc compréhensive, attentive au sens que les individus donnent à leurs actions, à leur vécu singulier de la modernité libérale ou encore à leur sensibilité, conçue comme « la modalité d'un rapport à soi » et « d'un rapport au monde ». Autant d'aspects qui constituent le registre existentiel de la réalité sociale, lequel tend à être négligé par les sociologies critiques, trop souvent focalisées sur les registres macroéconomique, idéologique ou organisationnel des phénomènes sociaux. Une autre sociologie critique s'avère néanmoins elle aussi « sensible » au sensible, la sociologie clinique. C'est avant tout à partir de ce paradigme que nous discuterons cet ouvrage, pour en soulever autant la portée heuristique que quelques-uns de ses points aveugles. La thèse critique du libéralisme de Matthieu de Nanteuil affirme que sa bureaucratie, son positivisme et son rationalisme outranciers étouffent et négligent la subjectivité des individus. Ce que nous pouvons traduire dans le langage de l'analyse institutionnelle par la mise en suspens ou le refoulement (la mise à l'écart) de leurs capacités instituantes ou encore de leur empowerment (leur pouvoir d'action). En s'inspirant de l'actionnalisme tourainien, Matthieu de Nanteuil défend quant à lui que la prise de contrôle des individus de leur propre « historicité » constitue le principal enjeu des luttes collectives dans lesquelles ils s'engagent et par lesquelles ils font, défont et refont le droit et la politique de leur société, parfois « au péril de leur vie ». Mais ce sont davantage des « classes objets » qui se trouvent aujourd'hui instituées, dont la subjectivité est réduite à leur objectivation, pour reprendre l'analyse que Pierre Bourdieu a effectuée de la paysannerie au milieu du XX ème siècle et qui semble bien s'appliquer à la masse anonyme des citoyens, réduits au statut d'opinion et d'« ayant droit », mis au service des biens (i.e. du Capital). Cela selon un procédé dialectique de réification et de chosification bien connu des sociologues marxiens et relevé par l'auteur, le rapport entre sujet (auteur, producteur) et objet (produit) se trouvant inversé (puisque « la tradition libérale fait du sujet humain un simple objet au service d'une logique de calcul ou de pouvoir »).
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In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
International audience ; En mettant en évidence la dimension symbolique des sphères sociales et psychiques de l'inconscient des individus, sociologues et psychanalystes élaborent un trait d'union entre les deux disciplines. En effet, lorsque Freud identifie le sujet comme le « maillon d'une chaîne » qualifiée par Lacan de « symbolique », la psychanalyse identifie une réalité psychique qui « est au dehors » du sujet. De la même manière, lorsque Durkheim puis Bourdieu définissent l'inconscient comme « l'oubli de l'histoire » tandis que Mauss s'intéresse aux « associations d'idées collectives » à partir desquelles se forment et s'ordonnent les représentations collectives, la sociologie identifie une réalité sociale qui est là aussi ''au dehors'' du sujet. Le contenu de l'inconscient collectif prend donc ici la forme d'un patrimoine symbolique qui ouvre de multiples questionnements quant à son application dans le champ de la psychologie politique d'une part et dans le champ de la sociologie clinique d'autre part. Abstract By highlighting the symbolic dimension of social and psychological spheres of the unconscious, sociologists and psychoanalysts create a link between the two disciplines. Indeed, when Freud identifies the subject as "part of a chain" described by Lacan as "symbolic", psychoanalysis identifies a real psychic which "is outside of the subject''. Similarly, when Durkheim and Bourdieu defines the unconscious as "oblivion of history" while Mauss focuses on "associations of collective ideas" from which are formed and are ordered collective representations, sociology identifies a social reality that is also''outside''of the subject. Thus, the contents of the unconscious take the form of a symbolic haritage thatopens many questions about its application in the field of political psychology on the one hand and in the field of clinical sociology on the other.
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